Chers clients, chers abonnés, chers amis,
Avant toutes choses, je tiens à vous dire que chez ETFinances, JinvestisMoinsCher et Luxavie tout le monde est en bonne santé et opérationnel. Nous nous sommes toujours organisés pour que chacun soit libre de travailler de là où il voulait. Nos métiers le permettent, les conditions sanitaires l’imposent. Nous ne sommes donc que peu gênés par la situation actuelle d’un point de vue professionnel.
Nous faisons suite à notre message du 29 février 2020. La violence des ajustements actuels est inédite. A partir du 19 février, il n’a fallu que 16 jours pour que les indices actions perdent 20%. Depuis plus d’un siècle, aucune autre crise n’avait jamais atteint une telle rapidité. C’est le reflet d’une situation inédite mais également de l’émergence de nouveaux acteurs à l’investissement automatique et systématique. Ils tirent et posent les questions après (ou pas). Nul doute qu’ils amplifient les variations. Malgré cela, entre l’évolution du virus et la chute des marchés financiers, les sujets de préoccupation sont réels.
Pourtant, quelques remarques s’imposent : Concernant le Covid-19 d’abord.
- Comme de nombreux animaux, la nature nous a dotés de la capacité à avoir peur afin de nous prémunir du danger. Plus il y a danger, plus nous avons peur. Dans la situation actuelle, c'est l'inverse. Les décisions de sanitaires engendrent stress et inquiétudes alors qu'elles ne sont que la solution à la crise. Ainsi nos peurs s’accroissent alors que le danger recule. Au moment d’analyser les marchés financiers, il ne faut pas l’oublier.
- La Chine a réussi à endiguer la propagation du virus. La surface de la Chine est de 9,6 millions de km2 et 1,3 milliards d’habitants y habitent. Comment sur des territoires équivalents ou plus petits et moins peuplés, les pays occidentaux n’arriveraient pas au même résultat ? Déjà la Corée du Sud obtient des résultats très encourageants.
- De manière moins mesurable, l’arrivée du printemps et la hausse des températures devraient permettre un ralentissement de la propagation du virus.
- La recherche avance. Un traitement pourrait être mis sur le marché dans les prochains mois et devrait nous permettre d’éviter une 2nd vague du virus pendant l’hiver prochain.
Concernant les marchés financiers, nous n’avons pas su prévoir une telle chute. Bien sûr, les marchés étaient chèrement valorisés. Mais cette situation durait depuis plusieurs années. Afin d’éviter le dégonflement des valorisations, nous avions mis en place des alertes qui n'ont pas été en mesure de fonctionner compte du caractère inédit du crack. Nous avions concentré les allocations diversifiées sur des secteurs délaissés et sur le secteur aurifère. Contrairement aux autres périodes de correction, qui était d’une ampleur moindre, cette stratégie s’est révélée inefficace. Mais elle n’est pas remise en cause par l’analyse renouvelée de la situation. Elle s'en trouve même renforcée. Je vous laisse le soin de consulter ETFinances.fr pour analyser les performances.
Nous avons décidé de ne pas modifier les allocations au cœur de la chute car celle-ci nous semble temporaire, même si les effets, comme la chute des indicateurs d’activité ou de probables faillites dans le secteur pétrolier, restent à constater. Le virus disparaîtra mais les torrents de liquidité qui sont en train d’être déversés resteront… C’est le point le plus important à nos yeux. De surcroît, une grande majorité de l’activité économique a été différé et non détruite. Il est donc prévisible que les données macro-économiques du 3é et 4é trimestre se redresseront très vigoureusement. La chute du pétrole accentuera ce phénomène. Les bourses l’anticiperont.
Durant cette période agitée, notre principal travail a donc été d’analyser le comportement de nombreux indicateurs depuis plus d'un siècle afin de déterminer avec un niveau de confort raisonnable le moment où il sera bon de d’augmenter la prise de risque dans les portefeuilles. Nous n’en sommes pas encore là mais les choses évoluent rapidement.
Nous ne sommes pas dogmatiques. Ce scénario suppose que la propagation du virus soit contenue dans les prochaines semaines, à l’image de ce qui a été fait en Chine.
Vous comprendrez que mon objectif premier n’est ni de rassurer, ni d’inquiéter. Mon souhait est de vous faire partager notre lecture de la situation afin de profiter des excès actuels et d’investir ensemble les yeux ouverts.
Je vous souhaite de ressortir plus fort de cette situation.